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A la recherche du temps perdu

de Marcel Proust

Adaptation et mise en scène : Nina Companeez

 

avec Didier Sandre (le baron de Charlus), Micha Lescot (le Narrateur), Valentine Varela (la duchesse de Guermantes), Dominique Blanc (Mme Verdurin), Bernard Farcy (le duc de Guermantes), Catherine Samie (la grand-mère), Dominique Valadié (la mère), Caroline Tillette (Albertine), Andy Gillet (Saint-Loup), Anne Danais (Françoise), Marie-Sophie Ferdane (Gilberte), Michel Fau (Jupien), Eric Ruf (Swann), Jean-Claude Drouot (Elstir), Vincent Heden (Morel), Françoise Bertin (madame de Villeparisis), Hervé Pierre (Monsieur Verdurin), Philippe Morier-Genoud (Cottard), Laure-Lucille Simon (Andrée) et Arthur Igual (Bloch).
 

Note d’intention de Nina Companeez
Les différentes adaptations de "A la recherche du temps perdu" qui ont été faites jusque-là portaient chacune sur un des volumes de « La recherche ». En privilégiant certains évènements, en faisant l’impasse sur d’autres..., j’ai fait le choix d’adapter l’œuvre entière pour lui garder tout son sens, puisque A la recherche du temps perdu n’est pas seulement une exploration de la mémoire et des souvenirs, c’est le récit d’un apprentissage : celui du personnage central, appelé « le narrateur » qui fait ce récit à la première personne et dont le nom n’est jamais dit. Dès l’enfance, le narrateur a tout magnifié par le rêve : les noms, les lieux, la société aristocratique parée d’histoire, les femmes et la passion amoureuse. Au fil du temps, son regard d’une acuité sans pitié – qui ne l’épargne pas lui-même – perce à jour les vérités cruelles derrière les apparences : les secrets, les vices cachés, les petitesses, la cruauté comme les ridicules de la société et des êtres… et l’accomplissement de sa vocation d’écrivain va se faire à travers l’accumulation des révélations et des désillusions… Nous sommes en 1900 et le narrateur a 20 ans. (Certains moments significatifs de son enfance sont ensuite évoqués au cours du film). Fils unique, le narrateur a grandi dans une famille française de la bourgeoisie aisée et cultivée, entouré de l’amour protecteur et sans limite de sa mère et de sa grand-mère. Il est d’une sensibilité exacerbée. Insomniaque, nerveux et asthmatique, il souffre depuis l’enfance de crises nerveuses et de suffocations. Il est enfin arrivé à l’indifférence à l’égard de Gilberte Swann qui a été le grand amour de son adolescence et son premier grand chagrin puisqu’elle l’a rejeté. Consolé, plein de désirs et de rêves d’amour, il part en train pour Balbec (Cabourg) avec sa grand-mère respirer l’air de la mer qui doit le fortifier ... 20 ans plus tard, après la guerre de 14-18, le narrateur a 40 ans et il est de plus en plus malade. C’est seulement alors qu’il comprend que tous les matériaux de l’œuvre littéraire qu’il va enfin entreprendre, c’est sa vie passée. Et c’est quand le film s’achève, qu’il va commencer à écrire A la recherche du temps perdu.